BioNike, l’un des leaders du dermocosmétique en pharmacie, nous ouvre les portes de son usine de production à Milan. Embarquement immédiat pour la « botte secrète » de la marque italienne : la beauté au service des peaux sensibles, allergiques et intolérantes.
L’ingrédient ne fait pas toujours recette. Un présentoir tapissé d’un modèle en photo, affublé d’un slogan : BioNike : Salute e Bellessere (Santé et « Belle-Etre »), un long couloir jalonné de bureaux modernes et lumineux ; l’entrée laisse présager de la suite de la visite. L’environnement respire la beauté, le bien-être et la santé : trois valeurs véhiculées par la firme, héritées de son histoire ; puisque née en 1960 au cœur d’un laboratoire d’extraction pharmaceutique renommée en Italie : ICIM International.
Dès 1990, la société investit la terre encore inconnue du traitement des peaux hyper réactives. Elle se documente, réalise des études dermatologiques et cherche, peu à peu, à identifier les substances potentiellement pathogènes ou irritantes utilisées en cosmétique. Elle parvient, en 2008, à dresser un classement des ingrédients les plus allergènes au sein duquel le nickel, le cobalt, le chrome, la paraffine ou encore la colophane rejoignent le peloton de tête. Un constat alarmant lorsqu’on jette un œil sur les étagères garnies de nos salles de bain. Reginetta Trenti, Doctoresse et Directrice marketing scientifique chez BioNike, nous rappelle l’imprégnation des beauty care dans notre quotidien : « Un homme utilise, en moyenne, 6 produits d’hygiène par jour quand la femme, elle, en utilise 12 ; chacun comprenant jusqu’à 168 ingrédients différents. » La probabilité d’y trouver des molécules susceptibles de générer des dermites allergiques ou d’irritation reste donc très élevée. D’où la volonté, de la part de la griffe lombarde, d’adopter une éthique : celle de la « philosophie des sans » en proposant des soins sans conservateurs, sans parfum, sans gluten et « nickel tested. » (Avec une teneur inférieure à 0,00001 %)
Main ferme et esprit scientifique ! Pâtes ingérées, charlotte sur la tête et blouse enfilée (après tout nous sommes des journalistes beauté), nous déambulons en plein cœur du système logistique et scientifique de BioNike. La visite démarre par la zone de quarantaine : ici on réceptionne et stocke la matière première en attente du contrôle qualité. Les conteneurs inspectés se voient coller une étiquette, épinglée d’un code-barres, mémoire numérique du colis. Historique, provenance, date de péremption ; rien n’échappera à l’acuité du scanner. Nous pénétrons ensuite dans les laboratoires. Ils regroupent à la fois le contrôle qualité, la production, la recherche et développement. Mélangeurs de paillasse, centrifugeuses, tubes à essai, personnel scientifique, chaque lot doit se soumettre à de nombreux tests. Poids, odeur, densité, stabilité, l’essence des formulations doit respecter l’ADN identitaire de BioNike. On procède ensuite à la pesée de la matière première utilisée pour produire la masse. On suit le mouvement pour nous diriger vers une balance connectée à un terminal informatique. Une employée se charge de déposer sur le plateau la quantité de pâte correspondante aux quantités inscrites au cahier des charges. En cas d’erreur, le système bloque les opérations. On achemine ensuite la masse dans des cuves dont les contenances varient selon le produit à réaliser. Une émulsion à haute température la transforme en crèmes, gels douche et shampoings avant leur mise sous verre. Ensuite, le travail manuel a la mainmise sur la finition. Les « petites mains » constituent l’un des savoir-faire de l’entreprise. Si une machine remplit les contenants, l’action de la main humaine, plus flexible que le bras d’un robot, serre fermement le couvercle avant l’empaquetage.
Présente dans plus de 150 pharmacies en France, BioNike vise une réussite transalpine pour accroître sa renommée chez nous. Benvenuto
https://www.bionike.it/fr
par Alexandre Lejeune
