Les huiles capillaires sont devenues en l’espace de quelques mois le « must have » des soins capillaires. Les coiffeurs, les professionnels du cheveu, mais aussi certaines marques de cosmétiques se les arrachent et en proposent désormais. Il faut dire que nos cheveux ont la vie dure et ne manquent pas d’ennemis exogènes ou endogènes : UV, calcaire, soleil, vent, mer, pollution, stress, mauvaise hygiène de vie…
Ils ont besoin d’être chouchoutés sans pour autant être asphyxiés. Partons à la découverte de ces oléo-trésors…
A la racine
Rappelons qu’un cheveu se divise en deux parties : la tige et la racine. Cette dernière est constituée du bulbe qui est nourri par le biais des vaisseaux sanguins qui apportent les nutriments nécessaires à la fabrication de la mélanine (qui donne sa couleur au cheveu) et de la kératine (matière fibreuse qui donne au cheveu sa résistance). C’est dans le bulbe que le cheveu est fabriqué. La sécrétion continue de kératine le fait pousser vers l’extérieur. Le cheveu est alors gainé sur toute sa longueur par le sébum, secrété par une glande dite « sébacée », située à la racine.
Comment agissent les huiles capillaires ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’eau n’est pas le meilleur allié des cheveux. En effet, ces derniers se comportent comme une éponge et absorbent l’humidité. Dès lors, les écailles s’ouvrent, les radicaux libres y pénètrent, engendrant ainsi des dégâts sur la fibre et altérant leur couleur.
A contrario, les huiles végétales, ingrédients stars des huiles capillaires sont particulièrement intéressantes pour leur biomimétisme avec le film hydrolipidique de la fibre capillaire. En se fixant sur la kératine du cheveu, elles vont « recoller » les écailles entre elles, évitant ainsi qu’elles ne se décollent.
Les promesses des huiles capillaires
Ce qui fait sans nul doute le succès de ces huiles, c’est leur polyvalence et leurs nombreuses promesses :
Elles soignent, assouplissent, subliment et disciplinent instantanément les cheveux rebelles.
Elles ravivent la couleur des cheveux.
Elles apportent un fini brillant et éclatant.
Elles régénèrent la fibre capillaire.
Elles nettoient sans agresser (en émulsionnant le sébum et en l’évacuant au rinçage).
Elles protègent les cheveux des agressions quotidiennes telles que la pollution,
le soleil, le calcaire, etc.
Elles les parfument (si l’huile est parfumée).
Leur formulation
Les ingrédients VIP de ces produits, ce sont bien évidemment les huiles, mais pas n’importe lesquelles. Boudez les huiles minérales, qui asphyxient le cheveu sans réellement les traiter, au profit des huiles végétales, en parfaite affinité avec la fibre capillaire. En règle générale, les huiles capillaires mettent à l’honneur une ou plusieurs huiles végétales, choisies pour des propriétés bien spécifiques.
Parmi les plus utilisées, on notera :
L’huile d’argan : Elle donne brillance et éclat aux cheveux ternes et fatigués.
L’huile de jojoba : Elle rééquilibre les cheveux gras en normalisant la production de sébum, redonne vitalité aux cheveux secs et cassants, améliore leur brillance et leur souplesse, les embellit, enraye leur chute et les nourrit.
L’huile d’avocat : Embellisseur capillaire, elle apporte brillance et vigueur aux cheveux et est réputée pour stimuler leur pousse.
L’huile de camélia : Elle redonne à la chevelure du tonus et du gonflant, gaine les pointes et les fortifie.
L’huile de brocoli : Son action gainante, comparable aux silicones, apporte aux cheveux un toucher douceur et une brillance sans les alourdir ni les étouffer. Son effet lissant permet de contrôler les petites boucles et les frisottis.
Au-delà de leurs propriétés capillaires, les huiles végétales sont sélectionnées en fonction de leur densité et de leur facilité de pénétration au sein de la fibre capillaire.
L’industrie a également recours à des huiles estérifiées, dont la chaîne moléculaire a été cassée pour alléger la texture. Elles ont un effet comparable aux silicones (silicone-like), facilitent le démêlage, apportent douceur et brillance aux cheveux.
Il semble pertinent de rappeler que les huiles capillaires, formulées en conséquence, peuvent tout à fait convenir aux cheveux mixtes et gras.
Enfin, on trouve fréquemment dans les huiles capillaires d’autres actifs liposolubles tels que des huiles essentielles (nard, romarin, géranium, cèdre…), de la vitamine E, du squalane végétal ou des phospholipides qui détendent les boucles des cheveux frisés, bouclés ou crépus, réduisent les frisottis, disciplinent les cheveux rebelles et diminuent la sensibilité des cheveux à l’humidité.
Comment utiliser les huiles capillaires ?
Il existe deux manières d’appliquer les huiles capillaires :
On utilise l’huile en masque capillaire 30 minutes avant le shampooing sur toute, ou une partie, de la chevelure en fonction de son état. En appliquant l’huile sur les cheveux mouillés, on obtient même de meilleurs résultats, car l’eau améliore sa pénétration. Il est vivement conseillé de malaxer les longueurs pour les imprégner en profondeur. A faire au moins une fois par mois pour une efficacité maximale.
On utilise l’huile sans rinçage par petites touches au quotidien (quelques gouttes suffisent), en finition ou sur cheveux humides, même avant le brushing. Pour cela, il suffit de chauffer une goutte de l’élixir entre les doigts et de l’appliquer quotidiennement sur les pointes desséchées. Cette application est recommandée pour tous les types de cheveux, excepté les cheveux gras.
Les huiles capillaires, idéales pour chouchouter nos cheveux jour après jour, semblent avoir encore de beaux jours devant elles. Elles devraient continuer à faire des émules et séduire une cible de plus en plus large désireuse de faire rimer naturalité et efficacité.
Par Sophie Macheteau