Thierry Porphire : Kokwai… Le Ko-Kwai est un ancien jeu japonais lié à l’encens qui est plus aujourd’hui devenu un style de vie… Pourquoi avoir choisi de reprendre ce nom pour vos produits ? Quel est le lien ?
Pascal Guesdon : L’encens était utilisé par les hommes préhistoriques pour se parfumer, les Egyptiens l’ont utilisés comme soins, les japonais l’ont ritualisés. L’encens est la source biologique des soins des hommes, le soin est un rituel alors KoKwaï me semblai être une évidence.
TP : On ne sait que trop bien que le marché de la beauté masculine est en plein essor, toutefois cela reste une cible restreinte. N’est-il pas un peu risqué, de tous miser sur ces messieurs ?
PG : Oui toute aventure entrepreneuriale est risqué, le marché de la cosmétique féminine me semble saturé, de plus à mes yeux l’offre masculine me semblait ne pas correspondre aux attendent des hommes. Le marché de la beauté masculine est en plein essor, signe que l’homme à des besoins KoKwaï se positionne comme un acteur à l’écoute avec des soins adaptés.
TP : Quel réseau de distribution avez vous choisit de privilégier et pourquoi ?
PG : Aujourd’hui, le réseau de distribution est en cours de construction. En France le marché est très concentré, il est difficile d’obtenir des linéaires. KoKwaï pour l’instant est présent dans des instituts spécialisés pour Hommes, des marketplaces et une boutique en ligne. Je souhaite ne pas en rester là et de faire en sorte que KoKwaï soit accessible aux plus grands nombres et partout en France. (www.kokwai.fr )
TP : On dit souvent que se sont les femmes qui achètent les produits cosmétiques de leurs mari ou leur fils … n’avez vous pas peur que le fait de les délaisser ne vous soit défavorable ?
PG : Aujourd’hui les hommes sont de plus en plus nombreux à prendre soins d’eux par eux-mêmes. C’est pour cela qu’il souhaite des produits adaptés à leurs besoins. Les femmes sont également des clientes de KoKwaï, car elles veulent le meilleur pour leurs enfants et leurs partenaires et savent bien qu’ils ont besoins de produits adaptés à leurs peaux.
TP : On dit souvent que des contraintes naissent les plus belles réussites ! Alors avec des soins cosmétiques Bio, certifié Ecocert et 100 % français, vous avez mis la barre assez haut ! En quoi ces contraintes sont elles bénéfiques à vos produits
PG : Vous avez raison les contraintes règlementaires coutent très chers et ne sont pas garant d’un bon niveau qualitatif. La fabrication française est couteuse mais celle-ci est un réel gage de savoir-faire et de qualité. Mais j’ai décidé pour être en accord avec nos valeurs de quitter le label ECOCERT. La nouvelle règlementation autorise les nanoparticules que je considère comme un problème environnemental dans l’utilisation des cosmétiques. L’ADN de KoKwaï est de proposer des soins adaptés aux hommes sans nuire à sa santé et son environnement
TP : Déjà plusieurs références parmi vos produits, comment envisagez vous le développement de Kokwai ?
PG : Kokwaï a commencé par 10 soins pour le visage et le corps, dernièrement une gamme rasage a été commercialisée. Début décembre une gamme Sport à fait son apparition. La stratégie de KoKwaï est d’offrir une gamme de soin complète de qualité, de faire du soin un moment agréable pour les besoins des hommes, accessible au plus grand nombre. Il y a encore beaucoup de chose à faire pour tous les hommes pour attirer ceux qui non pas encore franchit le pas du bien-être et de désacralisé la cosmétique masculine.
TP : Les japonais sont connus pour aimer les produits français, représentent ils pour vous une cible potentielle et cela est -il lié au nom de votre société?
PG : Oui les japonais aiment les produits français, ils sont bien sûr une cible potentielle car c’est aussi le plus grand marché au monde pour la cosmétique biologiques et naturels. Mais il n’y a aucun lien entre le magnifique potentiel qu’offre le marché japonais et le nom KoKwaï.
TP : D’après vous, quel sera l’évolution du marché de la beauté masculine ?
PG : Pour moi le marché de la beauté masculine à de l’avenir, l’évolution de notre société, que ce soit social, générationnel, environnemental va vers une croissance sur le long terme. Cette évolution n’est pas spectaculaire mais durable. J’observe les chiffres du sport et du bien-être qui sont en croissance depuis plusieurs années, j’observe nos jeunes hommes en devenir qui prennent de plus en plus soins d’eux. J’écoute les préoccupations justifiées sur les perturbateurs endocriniens qui sont présents massivement dans les cosmétiques. D’après moi l’évolution de la beauté masculine est en en croissance, durable et l’évolution de la cosmétique sera biologique et naturel pour le bien de tous.
Propos recueillis par Thierry Porphire